jeudi 24 juillet 2008

Barack Obama à Berlin pour un discours très attendu


AFP
Le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama est arrivé jeudi à Berlin, où il doit prononcer un discours devant un public fasciné pour lequel il incarne l'espoir d'un renouveau des relations transatlantiques.

L'avion du sénateur de l'Illinois s'est posé à 09H50 à l'aéroport de Tegel, au nord de la capitale allemande.
Il devait ensuite rencontrer pendant une heure la chancelière conservatrice Angela Merkel qui s'est dit impressionnée par la "vigueur" de sa campagne électorale, puis le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.

Dans la soirée, M. Obama doit prononcer un discours sur les relations transatlantiques au pied de la Colonne de la victoire, à quelque centaines de mètres de la porte de Brandebourg, symbole de la réunification d'une ville divisée pendant les décennies de la guerre froide.

Barack Obama, "le John Kennedy noir", suscite l'enthousiasme en Allemagne, où la popularité des Etats-Unis est tombée au plus bas sous la présidence de George W. Bush. Selon un récent sondage TNS, 76% des Allemands souhaitent la victoire du jeune sénateur, contre 10% seulement qui préfèreraient celle du candidat républicain John McCain.

Le quotidien de gauche Tageszeitung le représente en Superman à la Une, tandis que le Bild Zeitung, le journal le plus lu d'Allemagne, s'extasie sur "ce sourire rayonnant", "ce discours clair" et "cet optimisme" qui charment les Allemands.
Klaus Schlicht, 49 ans, marchand de journaux qui a décoré son étal d'un drapeau américain, voit Obama comme "un nouveau Kennedy, jeune et dynamique". "Il y aura de meilleures relations entre les Etats-Unis et l'Europe" s'il est élu, déclare-t-il.

Les prises de position du candidat démocrate, du retrait des troupes américaines d'Irak à la fermeture de la prison de Guantanamo, séduisent le public allemand. Mais beaucoup de commentateurs mettent en garde contre des attentes exagérées. "Obama ne devrait pas être confondu avec un Européen caché", écrivait cette semaine le Handelsblatt.
Mme Merkel elle-même a déclaré mercredi qu'elle ne s'attendait pas à un revirement de la diplomatie américaine après les élections. Quel que soit le vainqueur, il y aura une continuité en politique étrangère, a-t-elle prévu lors d'une conférence de presse.

Berlin sait déjà que le prochain président demandera aux Européens plus d'efforts pour soutenir l'Alliance atlantique, notamment en Afghanistan. La chancelière a prévenu publiquement que l'Allemagne n'irait pas au delà du renfort de mille hommes annoncé pour le nord de l'Afghanistan.

La venue du candidat démocrate suscite l'effervescence dans la ville. Les accès à la colonne qui commémore les victoires de la Prusse sur la France, l'Autriche et le Danemark sont bloqués dans l'attente de dizaines de milliers de spectateurs.

Pour cette manifestation, organisée par l'équipe de campagne électorale du candidat, deux écrans géants ont été dressés à proximité pour projeter les images de l'orateur, et des orchestres "chaufferont" la foule en attendant son arrivée prévue à 19H00.

Barack Obama, qui s'est déjà rendu en Irak, en Afghanistan, en Jordanie et en Israël, doit repartir vendredi pour Paris. Il terminera par Londres sa tournée internationale destinée à montrer à l'opinion américaine qu'il a l'étoffe d'un président.

Le gouvernement français prévoit la suppression de 83 unités militaires à partir de 2009

AFP
Le gouvernement prévoit la suppression de 83 sites ou unités militaires à travers la France à partir de 2009, ainsi que 33 déménagements d'une ville à l'autre, selon le "plan de modernisation de la Défense" dévoilé jeudi par le Premier ministre François Fillon.



Ces unités ou sites sont de tailles très variables, de quelques dizaines de personnes à 2.502 personnes pour la base aérienne 128 de Metz, appelée à fermer après 2011.
Dès 2009, le gouvernement prévoit notamment de fermer le 57e régiment d'artillerie de Bitche (Moselle, 1.138 personnes), le 601e régiment de circulation routière d'Arras (Pas-de-Calais, 730 personnes), la base aérienne 101 de Toulouse, le 12e régiment d'artillerie d'Haguenau (664 personnes, Bas-Rhin).
Mais Haguenau cependant doit récupérer, toujours en 2009, le deuxième régiment de hussards de Sourdun (Seine-et-Marne, 895 personnes) qui quittera la ville.
Par ailleurs, le 501e-503e régiment de chars de combat (RCC) de Mourmelon (1.256 militaires) va être maintenu, a annoncé jeudi à l'AFP le maire de la ville Fabrice Loncol (app. UMP).

mercredi 23 juillet 2008

Une année parlementaire très dense avec les institutions en point d'orgue

Par Béatrix BACONNIER-MARTIN AFP

Députés et sénateurs ont quitté mercredi soir leurs hémicycles au terme d'une année parlementaire dense, marquée par l'indocilité de la majorité UMP qui n'a pas empêché l'adoption de plusieurs projets-phare de Nicolas Sarkozy, dont la réforme des institutions.



Empêtrée dans ses querelles internes, l'opposition socialiste a retrouvé dans l'hémicycle une certaine unité pour batailler contre les textes.

Lors de la session ordinaire -octobre 2007 à juin 2008- suivie de la session extraordinaire -1er au 24 juillet-, l'Assemblée nationale a siégé 109 jours et le Sénat 117.
Le Parlement aura en tout adopté 55 textes, 42 projets de lois et 13 propositions de loi (d'initiative parlementaire).
Une dizaine ont mis en musique plusieurs promesses de M. Sarkozy, comme le texte sur la "maîtrise de l'immigration" avec la très controversée disposition sur les tests ADN qui a donné lieu à une vive polémique dans le pays.
Autre mesure sujette à débat, partiellement censurée par les Sages qui en ont refusé le caractère rétroactif: la rétention de sûreté qui permet l'enfermement, à vie, des criminels les plus dangereux à leur sortie de prison.

Pendant la session, une motion de censure a été défendue par l'opposition, en avril, contre la politique étrangère du gouvernement. Ce dernier n'a, de son côté, jamais engagé sa responsabilité devant l'Assemblée (49-3).
Par ailleurs, une seule commission d'enquête a été constituée, sur les conditions de libération des soignants bulgares détenus en Libye.

La session a aussi été marquée par un énorme couac sur le texte OGM, rejeté par l'Assemblée pour cause de désertion des députés UMP au lendemain de municipales perdues par la droite.
Un "incident de parcours" selon le gouvernement, qui l'a vite réparé, mais révélateur sinon d'un malaise du moins d'une indiscipline manifeste des troupes UMP.
Cette indocilité est très vite réapparue sur la réforme des institutions. C'est avec retard et après de longues négociations avec une majorité rétive, dans les deux chambres, que Nicolas Sarkozy a pu convoquer le Congrès, pour faire voter, d'extrême justesse, un texte très édulcoré par rapport à son ambition initiale.

Durant les trois semaines de session extraordinaire, les parlementaires ont adopté, au pas de charge, plusieurs textes très importants, dont certains controversés, à commencer par la réforme du temps de travail, présenté par Xavier Bertrand (Travail) comme "la fin des 35 heures imposées".
Le Parlement a également voté l'obligation d'accueil des élèves de primaires et maternelles en cas de grève ou d'absence "imprévisible" d'un enseignant.

En un an, deux Congrès ont été convoqués, l'un sur le traité de Lisbonne, en février, marquant le summum de la division au PS, l'autre le 21 juillet, pour la réforme de la Constitution.
Après son adoption, à l'arraché faute de consensus avec le PS et après d'intenses tractations, la majorité part en vacances apaisée, mais le PS, à quelques mois de son congrès, est plus divisé que jamais.

La session 2008-2009 débutera le 1er octobre mais les sénateurs rentreront dès les derniers jours de septembre: après le renouvellement d'un tiers du Sénat (114 sièges), le 21 septembre, ils éliront leur nouveau président le 1er octobre au terme d'une bataille qui s'annonce acharnée entre les deux principaux prétendants, Jean-Pierre Raffarin et Gérard Larcher.

mardi 22 juillet 2008

Institutions: le Parlement approuve de justesse la réforme de la Constitution

Par Béatrix BACONNIER-MARTIN
Le Parlement a approuvé lundi avec une seule voix d'avance la 24e réforme de la Constitution, qui donne plus de pouvoirs au Parlement et aux citoyens et autorise le président de la République à s'exprimer devant les deux Chambres réunies.


C'est le scrutin le plus serré jamais enregistré sous la Ve République pour une réforme approuvée par voie parlementaire.
Le projet a réuni 539 voix, face à 357 contre, sur 896 votes exprimés: une voix de plus que la majorité des trois cinquièmes requise (538).

Deux votes ont donc été décisifs: celui du président de l'Assemblée Bernard Accoyer (UMP) qui, contrairement à l'usage, a participé au scrutin, glissant un bulletin "oui". Et celle de Jack Lang, seul PS à avoir voté pour.

Depuis Dublin, le président Nicolas Sarkozy, qui s'était démené jusqu'au bout pour sauver "sa" réforme, a exprimé sa "joie". "C'est la démocratie qui a gagné", a-t-il dit.

Le numéro un du PS, François Hollande, a jugé pour sa part que "le perdant, c'est Nicolas Sarkozy".
Edulcorée par rapport à l'ambition initiale du chef de l'Etat, la réforme lui offre une nouvelle prérogative: s'exprimer devant le congrès.

Elle donne des pouvoirs supplémentaires au Parlement en matière législative et de contrôle et accorde deux nouveaux droits, fortement encadrés, aux citoyens: référendum et contestation des lois.

Le suspense aura duré jusqu'au bout. Mais après un week-end de tractations, voire de pressions selon des intéressés, l'UMP a fait quasiment le plein de ses voix (310 députés et 159 sénateurs pour le oui).
Le clan de ses "irréductibles" s'est réduit à sept "non" et une abstention.
Faute de consensus avec le PS, l'Elysée et Matignon avaient misé sur la discipline de l'UMP, le soutien des centristes et le ralliement des Radicaux de gauche.

Après le vote, le Premier ministre François Fillon a assuré que l'élan réformateur" allait être "encore renforcé"
A l'exception du MoDem François Bayrou et de deux sénateurs, les centristes ont adhéré à la réforme: (54 parlementaires pour, 5 abstentions).
De même que la plupart des 18 Radicaux de gauche, suivant la consigne de leur patron, Jean-Michel Baylet.

La mauvaise surprise pour la majorité est venue des sénateurs radicaux de droite et de gauche (RDSE) dont 11 sur 17 seulement ont voté pour et des sénateurs non-inscrits (3 oui sur 13).

Le non a fait le plein des voix communistes et Verts (47 parlementaires) et socialistes (186 députés/95 sénateurs).
Seul le PS Lang a dit oui à une réforme renforçant à ses yeux les droits "du Parlement, des citoyens et de l'opposition". Il a assuré rester un "opposant déterminé".
Mais pour le patron des députés PS, Jean-Marc Ayrault, il a commis par ce oui une "faute politique".

24 demandes socialistes, selon la droite, avaient été intégrées à la réforme. Mais, parmi les conditions posées par le PS pour un soutien, seul un droit de réponse lorsque le président parle politique intérieure a été concédé par le chef de l'Etat. Trop tard et trop peu pour les socialistes.

Pour faire adopter l'un de ses projets majeurs, Nicolas Sarkozy aura dû également composer avec la cinquantaine d'opposants à une entrée d'Ankara dans l'UE, qui ont obtenu le maintien du verrou référendaire.
"Les grandes réformes de notre histoire ont parfois été adoptées à une voix", se consolaient des élus de la majorité. Allusion à l'amendement Wallon, fondateur de la IIIème République, passé en 1875 à une voix près.

jeudi 17 juillet 2008

DÉPUTÉS POUR LES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER : PÉTITION

NOUS VOULONS DES DÉPUTÉS….
NOUS LES AURONS GRACE A LA DROITE :
MERCI FRANÇOIS HOLLANDE !


Signez la pétition: http://www.theochino.fr/deputes/

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Nous, militants de la FFE, sommes consternés par la décision du Groupe Socialiste de l’Assemblée Nationale de rejeter la mise en place de Députés pour les Français de l’Etranger par les amendements Nº 240 et Nº 241.

Nous sommes atterrés par l’ignorance de nos spécificités dans laquelle se complaisent nos responsables politiques et nos élus députés.

Nous sommes outrés que les promesses électorales faîtes lors des élections présidentielles de 2002 et 2007 ne soient pas respectées et, au contraire, qu’elles soient bafouées et mises en contradiction avec nos valeurs socialistes.

Nous sommes désespérés de voir notre Parti engagé dans une logique électorale qui ne lui fait envisager les prochaines élections que comme des échecs. Alors que ce calcul est erroné, la Gauche n’ayant cessé de progresser lors des différentes élections à l’étranger depuis 1976. Cet amendement qui va être exploité par la droite dès l’an prochain lors des élections à l’AFE et sera martelé jusqu’en 2012, équivaut à ouvrir un grand « boulevard électoral à la droite ». Comment expliquer sur place à nos concitoyens résidents à l’étranger que nos Députés, notre Parti, n’appuyent plus , pire même considèrent comme « une erreur », une des mesures phares des candidats à la Présidentielle de 2002 et 2007 ? Nous savons, nous qui avons fait les campagnes présidentielles sur le terrain, combien nos compatriotes l’espéraient, l’appréciaient et l’attendaient.

Nous voulons que notre Premier Secrétaire du Parti entende notre plainte, reconsidère son attitude et qu’il adopte les mesures nécessaires pour un juste retour à nos principes.

Nous voulons que les Députés qui ont argumenté contre, lors de la session parlementaire du 9 Juillet, reconnaissent leur erreur et s’excusent auprès des militants.

Nous partagons totalement les termes du communiqué de presse publié le 9 juillet 2008 et nous affirmons un soutien sans faille à notre Premier Secrétaire Fédéral, Pierre-Yves Le Borgn’ qui, se sentant désavoué dans sa tâche de Délégué National des Français de l’étranger, a démissionné de ce poste par dignité et cohérence.

Nous appuyons l’action de nos deux sénateurs socialistes des Français de l’étranger, Monique Cerisier Ben-Guiga et Richard Yung qui, depuis longtemps, se battent pour que la représentativité des Français de l’étranger soit la plus large possible dans nos institutions nationales.
Nous voulons des Députés. Nous sommes sûrs de la victoire et de nos valeurs socialistes chez nos compatriotes à l’étranger et, dans le contexte politique du régime mis en place par Sarkozy , nous sommes convaincus qu’elle aura plus de force à l’étranger.

DÉPUTÉS POUR LES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER : PÉTITION


POUR LA CRÉATION DE SIÈGES DE DÉPUTÉS DES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER.

Signez la pétition: http://ffe.parti-socialiste.fr/

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Dans les moments difficiles que traverse le Parti Socialiste, la Fédération des Français à l’Etranger possède une place et aussi des responsabilités singulières. Sans doute étions-nous uniques l’an passé à afficher dans la défaite des progrès électoraux majeurs.
Là où François Mitterrand recueillait 31% des voix le 10 mai 1981, la candidate socialiste obtenait plus de 46% et cinq fois plus de suffrages quelque 25 ans plus tard. Dans toute leur diversité, où qu’ils vivent, les Français à l’étranger sont au cœur du débat citoyen. La liste électorale pour l’élection présidentielle de 2007 comptait 821 600 inscrits, plaçant ainsi les Français de l’étranger au 8ème rang des départements français. Pour l’élection présidentielle de 2012, cette liste dépassera le million d’inscrits. C’est une réalité que le Parti Socialiste doit prendre pleinement en compte. Le développement de la FFE et de propositions à l’égard de nos compatriotes hors de France sont ainsi une nécessité.

Ces quinze dernières années ont été marquées par une évolution considérable des communautés françaises à l’étranger. Pas loin de 2,5 millions de Français vivent à l’étranger, soit près de 4% de la population de notre pays. 1,3 million d’entre eux sont désormais inscrits au registre des Français de l’étranger. Cela représente une augmentation de quelque 35% depuis 1995, particulièrement marquée en Amérique du Nord, en Europe et en Afrique du Nord. Cette nette évolution se mesure aussi au plan sociologique. Les coopérants et expatriés classiques représentent désormais moins de 5% des Français enregistrés.

Les communautés françaises d’aujourd’hui sont majoritairement composées de binationaux. Elles sont aussi bien plus jeunes et féminines que par le passé. Si les femmes ne représentaient que 37% de la population française à l’étranger il y a vingt ans, leur part y est désormais de 51%. Les Français de l’étranger sont de plus en plus des immigrés, qui vivent les aléas de la vie de leur pays de résidence. Leurs revenus sont de plus en plus d’origine locale. Les inégalités demeurent, voire s’aggravent d’un continent à l’autre. La précarité dans les communautés françaises n’a jamais été aussi grande en Afrique et en Amérique latine que ces toutes dernières années.

Voilà plus de 25 ans désormais que le Parti Socialiste est organisé à l’étranger grâce à la FFE. La FFE compte près de 2,000 militants répartis dans la plupart des pays du monde. De plus en plus, nos sections font parler d’elles, organisant des réunions et débats. Leur présence dans la vie publique des communautés françaises est désormais bien visible. Cet investissement militant construit sur des années et appuyé sur des propositions cohérentes a joué un rôle important dans la progression des suffrages recueillis par la gauche. Celle-ci était majoritaire le 6 mai 2007 dans l’Union européenne et pour la première fois en Afrique du Nord et en Afrique sub-saharienne. Le travail en bonne entente avec l’association Français du Monde – ADFE et l’appui des élus de gauche à l’AFE ont également contribué à cette progression, ne serait-ce que par l’union des forces de gauche et le maillage du terrain qu’ils ont permis. Les socialistes possèdent la capacité de gagner la majorité des suffrages des Français à l’étranger dans les dix prochaines années. Il existe un potentiel de participation aux alentours de 60-65%, soit quelque 500 000 suffrages exprimés et plus de 250 000 voix pour la gauche si le législateur adoptait le vote à distance pour rapprocher l’urne de l’électeur.

Le groupe socialiste à l’Assemblée Nationale a présenté la nuit dernière un amendement dans le cadre du projet de loi constitutionnelle afin de supprimer la création de sièges de députés des Français de l’étranger. Cet amendement, défendu en séance par François Hollande et présenté par Arnaud Montebourg comme premier signataire, a été repoussé par la majorité de droite. Pour autant, le mal politique est fait et le Parti Socialiste apparaît désormais comme la formation qui, face à la difficulté de la décision, aura préféré renier un engagement de près de 10 ans plutôt que de faire confiance à l’avenir et à ses militants. C’est un désastre politique pour nous, dont l’onde de choc dans les communautés françaises à l’étranger se fera durement sentir.

La proposition de créer des députés était initialement une proposition des socialistes, reprise très opportunément par Sarkozy et il serait incohérent que le Parti revienne sur celle-ci par pur calcul politique.

Nous, militants socialistes de la Fédération des Français de l’Etranger et des autres fédérations en France, appuyons la création de sièges de députés des Français de l’étranger.

mardi 15 juillet 2008

DÉPUTÉS POUR LES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER : COMMUNIQUÉ DU BUREAU FÉDÉRAL DE LA F.F.E.

Présentation d’un amendement par le groupe SCR à l’Assemblée Nationale contre la représentation des Français de l’étranger à l’Assemblée nationale

A l’attention

du groupe socialiste à l’Assemblée nationale

du groupe socialiste au Sénat

du Secrétariat national du parti

aux militants PS à l’étranger

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Le Bureau Fédéral de la Fédération des Français à l’Etranger tient a exprimer son incompréhension et sa déception suite à la présentation d’un amendement par le groupe S.C.R à l’Assemblée Nationale contre la représentation des Français de l’étranger à l’Assemblée nationale. Nous exprimons également notre solidarité avec le communiqué de presse commun publié le 9 juillet 2008 par notre Premier secrétaire fédéral Pierre-Yves Le Borgn’ et nos Sénateurs Monique Cerisier ben Guiga et Richard Yung , communiqué joint en annexe.

Sur la méthode, nous déplorons que le Groupe socialiste n’ait ni consulté ni informé la F.F.E avant de prendre l’initiative d’un tel amendement, creusant ainsi, à nouveau, le fossé qui divise les instances et élus du Parti, de sa base.

Sur le fond, les militants de la F.F.E ressentent cette initiative comme une injustice politique et un déni de démocratie mais également comme un véritable affront. Les arguments véhiculés lors de ce débat reprennent en effet les poncifs les plus éculés et les plus faux sur la réalité sociologique et politique de la communauté des Français vivant hors de France.

Le Parti socialiste a, en quelque minutes, perdu à l’étranger le crédit d’années de bataille et d’engagement.

Nous engageons également le Groupe socialiste au Sénat à maintenir sa position en faveur d’une représentation des Français de l’étranger à l’Assemblée nationale.

mercredi 9 juillet 2008

DÉPUTÉS POUR LES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER : COMMUNIQUÉ DE PRESSE.


Trois responsables socialistes déplorent la présentation d’un amendement par le groupe PS à l’Assemblée Nationale contre les députés des Français de l’étranger.

Paris / Bruxelles (9 juillet 2008) - Pierre-Yves Le Borgn’, Premier Secrétaire de la Fédération des Français à l’Etranger du Parti Socialiste, ainsi que Monique Cerisier-ben Guiga et Richard Yung, Sénateurs PS représentant les Français établis hors de France, déplorent la présentation par le groupe socialiste à l’Assemblée Nationale le 8 juillet d’un amendement au projet de loi constitutionnelle visant à supprimer la création de sièges de députés des Français de l’étranger.
« Nous nous désolidarisons de cette initiative, prise sans la moindre concertation avec nous », affirment le Premier Secrétaire Fédéral et les deux Sénateurs. « Cet amendement se place malheureusement en rupture avec les projets socialistes de 2001 et 2006, qui, grâce au militantisme de la Fédération des Français à l’Etranger, avaient intégré la création de sièges de députés des Français de l’étranger au rang de proposition. Tant Lionel Jospin en 2002 que Ségolène Royal en 2007 avaient repris cette proposition dans leurs programmes présidentiels respectifs ».
Les Français établis hors de France peuvent exercer leur droit de vote à l’étranger pour l’élection présidentielle et le référendum. Depuis 1976, le corps électoral et le nombre de bureaux de vote à l’étranger n’ont cessé de croître. 132 000 électeurs y étaient inscrits pour l’élection présidentielle de 1981. Ils étaient 821 600 pour l’élection de 2007. Rapporté aux listes électorales des départements, ce nombre place désormais les Français de l’étranger au 11ème rang (derrière la Seine-Maritime et devant la Seine-et-Marne), sachant que seuls 10 départements dépassent les 800 000 inscrits.
Exactement 535 738 de ces 821 600 électeurs ne disposaient pas d’une inscription dans une commune de France leur permettant de voter aux élections législatives, régionales, cantonales, municipales et européennes. Leur expression civique est donc limitée au mieux à l’élection présidentielle et au référendum. En outre, ceux des 821 600 électeurs qui sont inscrits dans une commune de France s’y rendent très rarement pour voter et éprouvent en pratique les plus grandes difficultés pour y trouver un mandataire afin de voter par procuration. De ce fait, la participation des Français de l’étranger aux scrutins autres que l’élection présidentielle et le référendum, parmi lesquels les élections législatives, est très limitée, voire virtuelle.
« Même si nous regrettons que le gouvernement ait fait le choix de plafonner à 577 le total de sièges à l’Assemblée Nationale, forçant ainsi la réduction du nombre actuel de circonscriptions pour faire place aux députés des Français de l’étranger, nous ne pouvons accepter que cette difficulté légitime le reniement par le Parti Socialiste de sa proposition initiale », indiquent le Premier Secrétaire Fédéral et les deux Sénateurs. « Nous ne pouvons pas nous satisfaire plus longtemps qu’une catégorie de Français dispose d’une représentation parlementaire unijambiste dans le seul Sénat, qui empêche depuis toujours la prise en compte efficace de leurs intérêts et attentes dans le cadre de la navette parlementaire. Nous nous élevons contre une appréciation politique hâtive et de courte vue, qui véhicule les poncifs les plus éculés sur les Français de l’étranger, que nous pensions révolus au Parti Socialiste ».
Pierre-Yves Le Borgn’ ajoute : « j’avais porté depuis des années cette proposition de création de sièges de députés des Français de l’étranger au nom des militants socialistes établis à travers le monde. La décision du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale de présenter cet amendement la nuit dernière est un désaveu clair de notre engagement. Elle ruine ce travail. J’ai remis ce matin à François Hollande ma démission de la fonction de Délégué National aux Français de l’étranger, à laquelle il m’avait nommé à l’issue du Congrès du Mans en décembre 2005, en sus de mes fonctions à la tête de la Fédération. M’y maintenir dans ces conditions n’avait malheureusement plus guère de sens ».
Pierre-Yves Le Borgn’, Monique Cerisier-ben Guiga et Richard Yung entendent œuvrer pour que le groupe socialiste au Sénat, qui s’était prononcé en première lecture pour la création de sièges de députés des Français de l’étranger, maintienne sa position en seconde lecture dans les prochains jours.