jeudi 24 juillet 2008

Barack Obama à Berlin pour un discours très attendu


AFP
Le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama est arrivé jeudi à Berlin, où il doit prononcer un discours devant un public fasciné pour lequel il incarne l'espoir d'un renouveau des relations transatlantiques.

L'avion du sénateur de l'Illinois s'est posé à 09H50 à l'aéroport de Tegel, au nord de la capitale allemande.
Il devait ensuite rencontrer pendant une heure la chancelière conservatrice Angela Merkel qui s'est dit impressionnée par la "vigueur" de sa campagne électorale, puis le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.

Dans la soirée, M. Obama doit prononcer un discours sur les relations transatlantiques au pied de la Colonne de la victoire, à quelque centaines de mètres de la porte de Brandebourg, symbole de la réunification d'une ville divisée pendant les décennies de la guerre froide.

Barack Obama, "le John Kennedy noir", suscite l'enthousiasme en Allemagne, où la popularité des Etats-Unis est tombée au plus bas sous la présidence de George W. Bush. Selon un récent sondage TNS, 76% des Allemands souhaitent la victoire du jeune sénateur, contre 10% seulement qui préfèreraient celle du candidat républicain John McCain.

Le quotidien de gauche Tageszeitung le représente en Superman à la Une, tandis que le Bild Zeitung, le journal le plus lu d'Allemagne, s'extasie sur "ce sourire rayonnant", "ce discours clair" et "cet optimisme" qui charment les Allemands.
Klaus Schlicht, 49 ans, marchand de journaux qui a décoré son étal d'un drapeau américain, voit Obama comme "un nouveau Kennedy, jeune et dynamique". "Il y aura de meilleures relations entre les Etats-Unis et l'Europe" s'il est élu, déclare-t-il.

Les prises de position du candidat démocrate, du retrait des troupes américaines d'Irak à la fermeture de la prison de Guantanamo, séduisent le public allemand. Mais beaucoup de commentateurs mettent en garde contre des attentes exagérées. "Obama ne devrait pas être confondu avec un Européen caché", écrivait cette semaine le Handelsblatt.
Mme Merkel elle-même a déclaré mercredi qu'elle ne s'attendait pas à un revirement de la diplomatie américaine après les élections. Quel que soit le vainqueur, il y aura une continuité en politique étrangère, a-t-elle prévu lors d'une conférence de presse.

Berlin sait déjà que le prochain président demandera aux Européens plus d'efforts pour soutenir l'Alliance atlantique, notamment en Afghanistan. La chancelière a prévenu publiquement que l'Allemagne n'irait pas au delà du renfort de mille hommes annoncé pour le nord de l'Afghanistan.

La venue du candidat démocrate suscite l'effervescence dans la ville. Les accès à la colonne qui commémore les victoires de la Prusse sur la France, l'Autriche et le Danemark sont bloqués dans l'attente de dizaines de milliers de spectateurs.

Pour cette manifestation, organisée par l'équipe de campagne électorale du candidat, deux écrans géants ont été dressés à proximité pour projeter les images de l'orateur, et des orchestres "chaufferont" la foule en attendant son arrivée prévue à 19H00.

Barack Obama, qui s'est déjà rendu en Irak, en Afghanistan, en Jordanie et en Israël, doit repartir vendredi pour Paris. Il terminera par Londres sa tournée internationale destinée à montrer à l'opinion américaine qu'il a l'étoffe d'un président.

1 commentaire:

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- David